Une insécurité grandissante au détriment des populations vulnérables
L’attaque du 17 janvier visait un camp du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination), qui regroupe différentes factions issues des rébellions de 2012 dans l’armée malienne, signataires de l’accord de paix de juin 2014.
« Pour faire face à la situation d‘urgence, nous apportons une aide matérielle directe à l’hôpital régional de Gao, » explique Jérôme Socie, coordinateur général de Médecins du Monde au Mali. « Nous leur fournissons entre autres des solutés pour transfusion, fils de sutures et autre matériel indispensables pour le bloc opératoire. »
Au-delà de cette aide directe, Médecins du Monde apporte aussi un soutien périphérique. « L’hôpital régional de Gao est submergé par les arrivées, » raconte Jérôme Socie. « Certains d’entre eux – ceux qui souffrent de blessures plus légères – ont été accueillis au Centre de Santé de Référence soutenu par Médecins du Monde, où nous travaillons avec des médecins et une sage-femme. Nous avons également fourni 11 lits à ce centre. »
Une insécurité croissante et un accès aux populations toujours plus difficiles
Depuis juin 2015, le nombre d’incidents n’a cessé de croître dans le Nord-Mali, jusqu’à 50 par semaine. Une situation qui empêche les organisations humanitaires de faire leur travail correctement : en 2016, le nombre d’attaques visant les ONG a augmenté de 55% par rapport à 2015.
Présente dans le pays depuis 2002, Médecins du Monde est particulièrement active à Gao et à Ménaka depuis le début du conflit, en 2012. L’organisation y soutient 40 centres de santé et y effectue plus de 70.000 consultations par an.